C’est par l’Esprit et en vérité que Dieu veut être adoré. Cela, Jésus-Christ lui-même le disait à une femme samaritaine qu’il avait rencontrée au bord d’un puits vers midi, un jour de grande chaleur, dans la région de Samarie, au nord de Jérusalem. Vous trouverez le récit de cette rencontre au quatrième chapitre de l’évangile selon Jean. Jésus avait engagé la conversation avec elle en lui demandant de puiser de l’eau pour qu’il puisse boire, car il avait très soif. Au fil de cette conversation, cette femme avait compris qu’elle ne se trouvait pas en face de n’importe qui et elle l’interrogeait sur la manière de servir et d’adorer Dieu comme il se doit. Alors que les Juifs allaient spécialement à Jérusalem pour apporter leurs offrandes et leurs sacrifices au Temple, en particulier lors des grandes fêtes religieuses, les Samaritains, eux, le faisaient sur le mont Garizim, que l’on pouvait voir depuis l’endroit où se déroulait cette conversation. Chacun y allait de son pélerinage, voulant rencontrer Dieu à tel ou tel endroit. Jésus renverse alors cet ordre de choses en lui annonçant: Crois-moi, l’heure vient où il ne sera plus question de cette montagne ni de Jérusalem pour adorer le Père (…) L’heure vient, et elle est déjà là, où les vrais adorateurs adoreront le Père par l’Esprit et en vérité; car le Père recherche des hommes qui l’adorent ainsi. Dieu, explique Jésus à la femme samaritaine, est de toutes manières omniprésent, peu importe où l’on invoque son nom. On n’a pas besoin de se déplacer dans un lieu dit “saint” pour le rencontrer, sur la tombe d’un tel ou devant la statue d’une telle, car la sainteté qu’il recherche, c’est celle qui doit caractériser notre propre vie d’obéissance à sa volonté. On ne combat pas Satan dans un lieu particulier situé à des milliers de kilomètres de là où l’on habite, on le combat chaque jour, là où l’on est, dans le cours quotidien de nos actions, nos paroles et nos pensées. Jésus-Christ balaie donc dans sa personne toute fausse conception sur ce qu’est la vraie religion. On ne se rapproche pas de Dieu en allant l’adorer ici ou là, mais par l’Esprit et en vérité, c’est-à-dire selon sa Parole. La où deux ou trois sont assemblés en mon nom, je suis au milieu d’eux, a-t-il aussi dit à ses disciples. Et encore: Je suis le chemin, la vérité et la vie. Nul ne vient au Père que par moi. Le seul pélerinage qui compte dans la vie, c’est celui qui nous mène vers Jésus-Christ, et à travers lui, vers le Dieu vivant, qui est aussi le Père céleste de ceux qui l’ont ainsi trouvé. Tournez-vous vers sa Parole jour après jour, et vous effectuerez ce pélerinage par l’Esprit et en vérité.
