LES SEPT PAROLES DU CHRIST SUR LA CROIX (3)

Nous en venons à la parole suivante de Jésus prononcée sur la Croix et rapportée au chapitre dix-neuf de l’évangile selon Jean: Après cela, Jésus, sachant que désormais tout était accompli, dit, pour que l’Ecriture soit accomplie: « J’ai soif ».  Près de là se trouvait un vase rempli de vinaigre.  On attacha donc une éponge imbibée de vinaigre au bout d’une branche d’hysope, et on l’approcha de la bouche de Jésus.  Avant de lire ce qu’écrit St Augustin sur cette parole, notons que juste avant de le crucifier, on a offert à Jésus un mélange de vin et de myrrhe à boire: il a cependant refusé d’en prendre.  L’évangéliste Matthieu le rapporte comme suit: Ils arrivèrent à un endroit nommé Golgotha (c’est-à-dire: ‘le lieu du Crâne’).  Là, ils donnèrent à boire à Jésus du vin mélangé avec du fiel; mais quand il l’eut goûté, il refusa de le boire.  L’évangéliste Marc, lui, rapporte: Ils lui donnèrent du vin additionné de myrrhe, mais il n’en prit pas.  Ce breuvage avait des propriétés anesthésiantes, et selon toute vraisemblance, Jésus a refusé d’adoucir la souffrance physique à laquelle il allait être exposé, afin d’aller jusqu’au bout de son calvaire.

Mais pourquoi l’évangéliste Jean écrit-il, en relation avec le vinaigre qu’on lui a tendu: Afin que l’Ecriture soit accomplie?   Ici aussi, comme pour la parole “mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné?”  tirée du psaume vingt-deux, il nous faut revenir au livre des psaumes, plus précisément au psaume soixante-neuf, dont je vous lis l’extrait suivant: Je suis dans la détresse, réponds-moi sans tarder!  Approche-toi de moi, viens me sauver la vie.  Oui, viens me libérer, car j’ai des ennemis.  Toi, tu connais ma honte, tu sais que l’on m’insulte, qu’on se moque de moi.  Ils sont là, devant toi, tous mes persécuteurs.  Leurs outrages m’atteignent, ils m’ont brisé le coeur, je ne m’en remets pas; j’espère un geste de sympathie en ma faveur, mais mon attente est vaine, quelqu’un qui me console, mais je n’en trouve pas.  Ils ont mis du poison dans le pain que je mange.  Pour étancher ma soif, ils m’offrent du vinaigre.  Le psalmiste, qui recherche un peu de réconfort, de fraîcheur, ne rencontre que rejet et amertume.

St Augustin, ayant noté que cette parole du psaume soixante-neuf est ici accomplie en Jésus-Christ au moment de sa crucifixion, écrit: Qui a donc comme lui la puissance de faire arriver dans sa souffrance même les choses telles qu’il les a ordonnées?  Mais cet homme était le médiateur entre Dieu et les hommes.  L’homme dont il est question dans les prophéties est bien un être humain, mais qui le reconnaîtra comme tel, car ceux qui ont agi de la sorte n’ont pas reconnu cet homme comme Dieu.  En effet, celui qui a été révélé comme homme, était caché en tant que Dieu; lui qui est révélé a souffert toutes ces choses; et lui-même qui était caché en tant que Dieu, a tout fait arriver de la sorte.  Il a donc veillé à ce que tout ce qui était exigé de lui avant qu’il prenne le vinaigre et rende l’âme, soit accompli.  C’est comme cela que l’Ecriture a été accomplie qui déclare: « Lorsque j’avais soif, ils m’ont donné du vinaigre à boire. » 

L’évangile selon Jean poursuit: Quand il eut goûté le vinaigre, Jésus dit: « Tout est accompli. »  Il pencha la tête et rendit l’esprit.  St Augustin poursuit: Qu’est-ce d’autre que ce que la prophétie avait prévu longtemps auparavant?  Comme il ne restait plus rien qu’il faille accomplir avant qu’il ne meure, comme si lui qui avait le pouvoir de donner sa vie et de la reprendre, avait finalement accompli tout ce pour quoi il était venu, il a penché la tête et a rendu l’esprit.  Qui peut s’endormir comme il l’entend tout comme Jésus est mort lorsqu’il en a ainsi décidé?  Qui est celui qui peut enlever ses habits lorsqu’il le souhaite, comme celui-ci a déposé sa vie au moment qu’il avait décidé?  Qui est celui qui peut s’en aller lorsque cela lui convient, comme celui-ci a quitté sa vie selon son bon plaisir?  Quelle grande puissance que la sienne en tant que juge, puissance qu’il nous faut craindre ou bien en laquelle il nous faut placer notre espérance, s’il a déployé tant de puissance au moment de mourir!

 

Eric Kayayan
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