Il y a 12 ans, le 26 décembre 2004, un tsunami dévastateur atteignait les côtes de l’Indonésie, de la Thaïlande et d’un certain nombre d’autres pays de l’océan indien. Environ deux cent trente mille personnes périssaient lors de cet effrayant cataclysme naturel. Sur une plage touristique thaïlandaise, une jeune adolescente en vacances avait remarqué un mouvement particulier à la surface des eaux qu’elle avait reconnu comme annonciateur d’un déferlement de vagues. Quelques mois auparavant elle avait étudié le phénomène des tsunamis en classes de sciences naturelles et se souvenait parfaitement des signes précurseurs d’un tel déferlement. Elle s’est alors précipitée vers l’hôtel situé non loin de la plage touristique où elle-même et des centaines de personnes séjournaient, afin de prévenir la direction du cataclysme imminent, et l’hôtel a tout de suite lancé un appel urgent aux vacanciers afin qu’ils quittent immédiatement la plage et se mettent à l’abri. Le réflexe de cette adolescente, sa présence d’esprit et la réaction rapide de la direction de l’hôtel ont sans aucun doute permis de sauver des dizaines de vie.
Pas de doute, prévenir d’un danger imminent, c’est sauver des vies, c’est appeler à prendre les mesures nécessaires pour se protéger et échapper à une destruction inéluctable. Personne ne dirait que c’est se comporter en prophète de malheur et qu’il vaut mieux ne pas prendre trop au sérieux de tels avertissements. Bien sûr, il y a beaucoup d’illuminés et de plaisantins sur terre… Combien de fausses alertes à la bombe, au milieu de véritables explosions meurtrières, combien de faux colis piégés…
C’est hélas ce que la majorité des gens pensent de l’avertissement donné par Jésus-Christ lui-même à ses disciples lorsque ceux-ci l’ont interrogé sur les signes de la fin des temps. Il leur dit alors (Mat. 24 :37-39) : Comme aux jours de Noé ainsi en sera-t-il à l’avènement du Fils de l’homme. Car dans les jours qui précédèrent le déluge, les hommes mangeaient et buvaient, se mariaient et mariaient leurs enfants, jusqu’au jour où Noé entra dans l’arche ; et ils ne se doutèrent de rien, jusqu’à ce que le déluge vienne et les emporte tous ; il en sera de même à l’avènement du Fils de l’homme. Un prophète de malheur Jésus-Christ, le porteur en sa personne de l’Évangile, littéralement la Bonne Nouvelle? Un mauvais plaisantin? Mais ce déluge (d’ailleurs attesté dans un très grand nombre de textes appartenant à des civilisations très éloignées les unes des autres) n’a atteint l’humanité d’alors que parce que les hommes adonnés à leurs activités, à leurs plaisirs et surtout à leurs mauvaises actions ont décidé d’ignorer son imminence en se moquant de l’avertissement que constituait la longue et laborieuse construction de l’arche par Noé et ses fils!
Jésus, lui, concluait ses paroles à ses disciples en leur enjoignant de veiller, de s’éloigner du style de vie corrompu de leurs contemporains. Quoi qu’en pense aujourd’hui une génération bien semblable aux précédentes et qui se moque de toute forme d’avertissement, notre condition spirituelle et notre destinée finale sont irrémédiablement liées l’une à l’autre: C’est pourquoi, leur dit-il, vous aussi, tenez-vous prêts, car le Fils de l’homme viendra à l’heure où vous n’y penserez pas. Pensons-y bien et veillons nous aussi aujourd’hui, l’arche de Noé est encore dans nos mémoires pour nous y inciter.
