A l’heure où les persécutions des chrétiens se multiplient de par le monde, et où de terribles images de ces persécutions nous atteignent, malgré le filtre biaisé d’un grand nombre de médias à ce sujet, il est nécessaire de revenir aux paroles du Christ à ses disciples. Après tout, si c’est à cause de lui et de l’allégeance à sa personne que tant d’hommes, de femmes et même d’enfants subissent des violences inqualifiables, il vaut la peine de prêter attention à ce qu’il a dit à ce propos. au chapitre 15 de l’Évangile selon Jean, Jésus déclare : Souvenez-vous de la parole que je vous ai dite : Le serviteur n’est pas plus grand que son maître. S’ils m’ont persécuté, ils vous persécuteront aussi; s’ils ont gardé ma parole, ils garderont la vôtre aussi. Pas de surprise donc pour les disciples de Jésus: le Maître leur annonce ce à quoi ils peuvent s’attendre. Mais au chapitre 12 de l’Évangile selon Luc, il leur déclare quelque chose de complémentaire, et d’essentiel à retenir dans ce contexte de persécution qui pourrait autrement les amener au découragement, voire à le renier : Je vous le dis à vous, mes amis : Ne craignez pas ceux qui tuent le corps et qui, après cela, ne peuvent rien faire de plus. Je vous montrerai qui vous devez craindre. Craignez celui qui, après avoir tué, a le pouvoir de jeter dans la géhenne, oui, vous dis-je, c’est lui que vous devez craindre. Du temps de Jésus, la Géhenne était un ravin au sud-ouest de Jérusalem où l’on jetait les immondices de la ville pour les brûler. Bien auparavant, on y avait même sacrifié des enfants, et l’endroit était devenu un symbole de malédiction. Dans la bouche de Jésus, la géhenne c’est le lieu où l’on est séparé de Dieu pour toujours, souffrant continuellement de cette séparation. En comparaison de cette souffrance, la perte de la vie humaine pour la cause de son nom n’est rien, dit-il. Dieu a le pouvoir de la redonner à ses enfants car elle est précieuse à ses yeux. Jésus ajoute d’ailleurs, dans Luc chapitre 12 : Ne vend-on pas cinq moineaux pour deux sous ? Cependant, pas un d’eux n’est oublié devant Dieu. Et même les cheveux de votre tête sont tous comptés. Soyez donc sans crainte ; vous valez plus que beaucoup de moineaux. Quel enseignement étonnant n’est-ce pas ? Jésus enseigne à ses disciples que leur vie terrestre ne doit pas leur être plus précieuse que la fidélité envers celui qui la leur a donnée, car c’est lui qui donne toute sa valeur à cette vie. En dehors du Créateur et Sauveur, elle n’a aucune valeur à terme. En revanche, pour ceux qui s’y accrochent et l’utilisent pour commettre l’injustice, il y aura une double perte : d’abord celle de leur vie terrestre quand Dieu l’amènera à son terme, mais aussi perte d’une vie de communion éternelle avec le Dieu, qui les rejettera à tout jamais. De quoi nous faire réfléchir sérieusement, n’est-ce pas ?