Comment la foi chrétienne se communique-t-elle ? Par la violence ou par la persuasion ?
La foi chrétienne ne se transmet et ne s’accepte authentiquement que par la prédication de l’Évangile et l’illumination que le Saint Esprit provoque dans le cœur de ceux qui l’acceptent et y adhèrent. C’est ce qu’explique l’apôtre Paul au chapitre 10 de sa lettre aux chrétiens de Rome. Il vient de leur écrire que tous ceux qui font appel à Jésus-Christ, le Seigneur, recevront le salut de sa part. Et il poursuit immédiatement après : Mais comment feront-ils appel à lui s’ils n’ont pas cru en lui ? Et comment croiront-ils en lui s’ils ne l’ont pas entendu ? Et comment l’entendront-ils s’il n’y a personne pour le leur annoncer ? Et comment y aura-t-il des gens pour l’annoncer s’ils ne sont pas envoyés ? Aussi est-il dit dans l’Ecriture : « Qu’ils sont beaux les pas de ceux qui annoncent de bonnes nouvelles ! » Et un peu plus loin, Paul déclare : Donc la foi naît du message que l’on entend, et ce message c’est celui qui s’appuie sur la parole du Christ.
La foi naît du message que l’on entend. Elle n’est pas imposée par la force, par la terreur, ou par la législation coercitive d’un pays, elle naît du message que l’on entend, et qui, par la puissance de l’Esprit Saint, prend racine dans le cœur de celui ou celle qui l’a entendu. C’est cela que proclame la Bible. Il est malheureusement vrai qu’au cours de l’histoire occidentale des rois ou des nations qui se voulaient chrétiens ont agi différemment, en voulant imposer le christianisme par la force force à des populations qui avaient à peine été évangélisées (Charlemagne avec les Saxons par exemple). En cela ils ont certainement manqué de fidélité au Christ, et n’ont respecté ni l’esprit ni la lettre des paroles de l’apôtres Paul. Cela n’annule pourtant pas le principe énoncé par la Bible. On n’y trouve nulle part une incitation à imposer le christianisme par la force des armes. D’ailleurs dans l’Ancien Testament, contrairement à ce qu’affirment certains – sans pouvoir aucunement fournir une preuve textuelle quelconque, car on n’en trouve tout simplement aucun exemple – les peuples voisins d’Israël, avec lesquels il s’est régulièrement trouvé en guerre, n’ont jamais été forcés d’accepter sa religion. Ils ont pu être vaincus, dépossédés de leurs territoires, voire réduits à néant, mais c’est uniquement sur une base volontaire que se joignaient à la communauté de foi des israélites les étrangers qui souhaitaient s’y intégrer et mettre leur confiance en l’Éternel, Jahwé, participant avec leur famille au culte prescrit par la Loi mosaïque. C’est aussi par la conquête des cœurs et des esprits, et en dépit des plus violentes persécutions, que le christianisme s’est finalement imposé dans l’empire romain qui lui était d’abord si hostile. Que les choses aient commencé à changer au quatrième siècle à partir de l’empereur Constantin, n’annule pas ce fait historique.
Aujourd’hui, beaucoup d’occidentaux volontairement myopes refusent de regarder en face la croissance exponentielle du christianisme dans le monde (notamment en Chine et en Asie du sud est), suite à la prédication de l’Évangile par toutes sortes de moyens, en particulier les émissions radiophoniques ou Internet, là où la législation d’un pays interdit toute activité missionnaire chrétienne directe au contact des habitants. Ils refusent de voir en face cette réalité statistique car cela met à mal leur dogme favori: celui d’un christianisme destiné à disparaître à tout jamais dans les flots de l’Histoire afin de laisser la place aux idéologies sécularisées – lesquelles s’avèrent d’ailleurs de plus en plus déshumanisantes et incapables de satisfaire les coeurs et les esprits assoiffés de Sens.
Plusieurs siècles avant la venue de Jésus-Christ, le Dieu de toutes les nations leur a adressé un appel par la bouche du prophète Esaïe (55:6-7): Cherchez l’Éternel pendant qu’il se trouve ; invoquez-le, tandis qu’il est près. Que le méchant abandonne sa voie, et l’homme de rien ses pensées ; qu’il retourne à l’Éternel, qui aura compassion de lui, à notre Dieu qui pardonne abondamment. Appel décisif réitéré par Jésus-Christ à la fin de l’évangile selon Matthieu, (28:18-20) lorsqu’il a enjoint à ses disciples de répandre l’Évangile parmi toutes les peuples de la terre: Tout pouvoir m’a été donné dans le ciel et sur la terre. Donc allez, faites de toutes les nations des disciples, baptisez-les au nom du Père, du Fils et du Saint Esprit, et enseignez-les à garder tout ce que je vous ai prescrit. Et voici, je suis avec vous jusqu’à la fin du monde.
C’est donc sur ce seul fondement, sur la pierre inébranlable de cette déclaration de souveraineté divine, que l’Évangile est communiqué, transmis et cru.